19 septembre 2024

PLACE SCHNEIDER : Ainsi donc, les travaux devraient débuter dans quelques semaines après des années perdues de tergiversations en tous genres qui a vu le projet passer d'une "place Schneider numérique" à une place Schneider que la ville voulait vendre pour y implanter un centre commercial (et contre lequel j'ai mené un combat victorieux) à une place Schneider recouverte d'arbres. C'est dire la vision en matière d'urbanisme de David Marti qui au mieux tâtonne, souvent improvise et toujours détruit un peu plus de ce qui pourrait ressembler à un projet cohérent. Il y a (autour du Parc, du Château, de la place, des rues Leclerc et Jaurès, du jardin des terrasses), le lieu naturel de rassemblement des Creusotins en même temps qu'un des rares sites patrimoniaux remarquables du Creusot. Ici, il fallait faire preuve d'audace. S'en tenir à supprimer quelques places de parking et à planter des arbres (pour déjà 700.000 euros budgétés) c'est faire bien peu de cas d'un lieu si important. Oui on pouvait supprimer toutes les places de Parking. A condition de les remplacer autour et de proposer une solution pour l'accès à la place. Des idées il y en avait, quitte à modifier profondément l'aspect des rues alentours ou acquérir des bâtiments proches pour recréer un parking. Ici, faire croire aux habitants que les places créées à la Molette, soit 500 mètres en contrebas viendront compenser celle de la place Schneider est un non-sens. Et quand l'on se donne une conscience écologique Place Schneider, à l'autre bout de la ville, à Harfleur, un espace vert et boisé est entrain d'être rasé pour construire un énième centre commercial. Lors du vote d'ailleurs, bien que nous nous y soyons opposés, aucune réaction citoyenne n'est venue soutenir notre démarche. Cette place sera rénovée à grands frais pour ne répondre à aucune des grandes questions auxquelles est confrontée la ville du Creusot. Comment organise t'on un espace pour qu'il soit un lieu de vie quotidien bien davantage central qu'il ne l'est aujourd'hui ? Comment valorise t'on l'espace patrimonial à proximité ? Comment repense t'on la fonction des rues Marcel Sembat (où l'idée d'une vie commerçante n'a manifestement pas été réfléchie), Jaurès (aujourd'hui en déshérence et pourtant axe central de la ville), de la Verrerie et de la zone piétonne rue de Nolay ? Comment imagine-t'on les flux de circulation bien au delà du seul quartier (la rue de la Verrerie est, dans le projet actuel, le lieu de dégagement de tout le parking ce qui n'a aucun sens) ? Il y avait aussi là l'occasion de réhabiliter le patrimoine tout en répondant aux attentes contemporaines. Rien de tout cela n'a été présenté en Conseil et encore moins débattu. Cette énième occasion gâchée ne sera certainement toujours pas celle de trop. Mais celle-ci viendra alors que Le Creusot, je le répète, a tout pour devenir un lieu de développement économique et un lieu de vie central au cœur de la Bourgogne. Prenons enfin ce virage, celui de la remise en question, de la compétence et de l'audace d'un grand projet pour Le Creusot. Je me battrai pour et je vous invite tous à venir y contribuer. Charles Landre -leader opposition municipale Le Creusot-