6 juin 2023

Charles Landre a balayé l'actualité locale lors de cette nouvelle réunion de quartier. Il a notamment plaidé pour que le sujet de la santé devienne une priorité municipale. Conseiller municipal au Creusot, conseiller communautaire de la CUCM, Charles Landre a rassemblé une bonne vingtaine de personnes mardi soir à l’école Rosa Parks. Cette nouvelle rencontre de quartier a permis au leader de l’opposition du Creusot de rappeler en premier lieu la situation singulière de la ville. «Nous sommes à proximité immédiate des deux plus grandes agglomérations françaises, par le TGV et l'A6, nous disposons d'un socle industriel solide, nous disposons encore de tous les équipements (Hôpital, IUT et site universitaire, scène culturelle nationale) et pourtant la population a quasiment diminué de moitié…Nous nous trouvons dans une situation totalement incongrue où à force d'échecs des politiques municipales, la ville risque de passer sous les 20 000 habitants…». Pour Charles Landre qui croit profondément en la capacité de rebâtir une ville où l'on vient réussir et qu'on ne quitte plus, il est donc urgent d'agir. D’où ces réunions de quartier qui visent aussi à rassembler les Creusotins qui souhaitent participer à améliorer la ville. Charles Landre veut changer la méthode clanique de l'équipe actuelle et ramener de la compétence dans les politiques municipales : «Car on voit bien que derrière le maire, l'équipe municipale semble naviguer à vue…». Bien sûr, l’élu est revenu sur le dossier de la place Schneider : «Le vote en catimini a eu lieu à la CUCM pour acter le principe de la vente d'une partie de la place Schneider à un promoteur privé pour y établir un bâtiment de 30 mètres sur 43 mètres et 5,50 mètres de hauteur. On voit bien que les Creusotins sont très largement choqués par la méthode et je continuerai à me battre contre ce projet funeste qui touche à l'âme du Creusot…». Et de poursuivre : «La place Schneider doit au contraire être le cœur de cette ville vivante, animée, pleine de projets culturels et de rencontres que nous souhaitons. Mais pour cela il faut commencer par respecter notre histoire, notre singularité et notre patrimoine…». Selon lui, le projet est mené n'importe comment parce qu'il n'y a malheureusement pas de lignes directrices en matière d'urbanisme. Il insiste : «Le rôle de la ville devrait être de présenter un projet et d'organiser un grand débat public sur cette base. Pas d'agir encore dans le plus grand des flous… C’est la même logique lorsque récemment, la ville a vendu Harfleur pour y faire un centre commercial…». Abordés ensuite, les travaux du pont de la gare, de l'avenue de Verdun «Qui devaient constituer une utopique continuité commerciale entre la rue Foch et la rue Leclerc. Tout l'enjeu au Creusot est d'arrêter d'empiler les travaux et de tracer une ligne claire sur l'urbanisme de la ville pour la décennie à venir. La place Schneider, le château, le Parc, doivent être valorisés comme espaces patrimoniaux où les Creusotins se retrouvent, se rencontrent et accueillent les autres dans des espaces animés. Pas un énième centre commercial…» a lancé l’élu. La santé priorité absolue Charles Landre est revenu ensuite sur les prises de paroles du maire concernant le trafic de drogue dans des médias nationaux la semaine dernière. La réalité, selon Charles Landre, « c’est qu'il y a une banalisation au Creusot, de la dégradation de l'environnement urbain, de l'errance et aussi de la vente de drogue. La réalité c'est aussi que la ville n'investit pas pour la sécurité des habitants. La ville du Creusot n'a pas inscrit un euro en budget d'investissement pour la sécurité publique en 2023. Nous sommes à une époque où plus que jamais les municipalités doivent disposer d'un service de sécurité publique avec des moyens…» dénonce Charles Landre. Autre élément essentiel abordé : la santé. Ce dernier plaide pour que le sujet devienne une priorité municipale. « Plutôt que 100 000 euros pour une étude sur un éventuel télésiège vers le parc des Combes, nous avons d'autres priorités. J'ai demandé à ce qu'on dépose un dossier pour essayer d'engager une Maison de santé universitaire pluri disciplinaire. Refus constant du maire. Or avec 25% de la population de médecins généralistes en moins et un vieillissement accru, il s'agit de la priorité absolue». Il l’a rappelé plus tard, Le Creusot doit devenir la ville des créateurs d'entreprise. « Il y a les moyens, la place, la position géographique pour le faire. Maintenant, mobilisons nos moyens humains plus intelligemment. Plutôt que de continuer à saupoudrer des subventions, il faut replacer Le Creusot sur la carte pour qui veut créer et investir…». Même chose en matière culturelle, où l’élu plaide pour le soutien à la création, un festival et une programmation culturelle à l'année. Et en matière de sport il veut lancer la mutualisation des moyens, réaliser un grand plan de formation et apporter son soutien aux sports d'élite. Plusieurs personnes ont pris la parole en fin de réunion, s’agissant d’inquiétudes sur le pont du CD1, sur le devenir de la rue Albert 1er en terme de réduction de la circulation. Moment opportun  pour Charles Landre de revenir sur la nécessité d’organiser des réunions et débats publics sur les grands projets. En conclusion, le conseiller municipal l’a dit : «Il est temps de mettre les politiques de la ville au niveau de ses entreprises. Faire en sorte que Le Creusot attire à nouveau. En regardant ses difficultés avec lucidité, en traitant frontalement avec du courage politique les problèmes (de santé et de sécurité notamment) et surtout en sortant de la fatalité». Il propose ainsi la politique du renouveau des pratiques, de l'ambition pour la ville, et de la création d'un grand projet commun. «C’est l'esprit de notre démarche, que Le Creusot devienne à l'horizon 2030, la ville la plus dynamique de Bourgogne Franche Comté. Donnons nous en les moyens…».