29 septembre 2023
Paul Depouilly partage son ressenti suite à la conférence d’Eric Michoux sur l'industrialisation des territoires ruraux.
L'idée de l'industrialisation des territoires ruraux pouvait sembler de prime abord un peu farfelue, mais bon...
Eric Michoux nous a démontré ce qu’un chef d’entreprise, donc un entrepreneur au sens propre, apportait à l’économie nationale en général (l’industrie 47% du PIB), mais surtout pour nous, provinciaux, que le maillage territorial par les PME, PMI, permettait d’entretenir la vie tout simplement mais aussi complètement, à l’instar des agriculteurs.
En employant ses personnels sur ses territoires, l’industrie permet de maintenir à taille humaine tous les services dont a besoin la population : écoles, services publics, établissements de santé…, dont ont besoin les acteurs de cette économie, mais aussi les plus jeunes et les anciens.
En employant les salariés au plus près de leurs lieux d’origine, l’entreprise contribue à lutter contre l’hémorragie démographique et permet aux plus jeunes d’investir dans leur territoire (habitation), même si des périodes ponctuelles et limitées dans la durée, les ont amenés à aller voir ce qu’il se passe ailleurs.
Pour arriver à ce « sauvetage » de nos provinces, il faut un partenariat intelligent avec l’Administration, les services de l’Etat, les élus locaux, pour promouvoir l’installation de centres de formation initiale et continue, à proximité de la population et en connexion directe avec les entreprises.
Sachant qu’au cours du temps, les compétences requises à un temps « T » deviendront obsolètes très rapidement à cause peut-être, ou grâce, à l’accélération de l’application sur le terrain des progrès des sciences appliquées : automatisation, robotisation, et surtout exploitation du monde des « données ».
L’émergence des DATA et de l’Intelligence Artificielle nécessite une adaptation ultra rapide des compétences des acteurs.
Sans sous-estimer l’apport évidemment nécessaire des formations universitaires et supérieures, la proximité des entreprises à des centres de formation type IUT ou BTS des lycées permet une adaptation très précoce à l’évolution des techniques et des connaissances.
Un aspect très encourageant et enthousiasmant des propos d’Eric Michoux réside dans son témoignage de vie personnelle pour montrer que si l’on n’a pas suivi les voies « royales » universitaires ou Grandes Ecoles type Centrale, Polytechnique, Mines, Ponts ou Arts et métiers, l’accès à l’entreprise et même à sa direction n’est pas complètement impossible.
A condition tout de même de respecter quelques principes de base, applicables dans de multiples activités :
- L’Ambition (d’être le meilleur dans le secteur d’activité où on se sent attiré)
- L’Objectif (à déterminer en temps et en résultats)
- Le Projet (détermination d’une stratégie)
- Tableau de bord (pour le suivi objectif des résultats dans le temps)
- Management (dont la nécessité de confiance entre tous les collaborateurs et acteurs).
Pour ce que j’ai retenu de plus encourageant de cet exposé, c’est la mise en avant de la valorisation du travail pour l’épanouissement personnel, pour la revitalisation des territoires et le progrès social (rappel industrie 47%du Pib) à un moment où une sinistrose généralisée, une information anxiogène permanente voudraient nous faire croire qu’il n’y a pas d’autre voie pour survivre que de revendiquer des « aides », de l’assistance, des subventions, rendant toujours plus dépendants les individus et peuples d’un état tout puissant parce que toujours plus présent.
Pour terminer (quand même) et paraphraser le célèbre adage : si quelqu’un a faim et que tu lui donnes un poisson, tu en fais ton esclave ; si tu lui donnes une canne à pêche, tu en fais un homme libre.
Voilà juste en vrac mon impression « à chaud » ; il serait intéressant que nos amis présents à la conférence fassent part aussi de leur « ressenti ».
En tout cas, merci à Eric Michoux pour son message d’optimisme et merci à Charles pour l’avoir invité.
Paul Depouilly