21 décembre 2024

Indemnités du président de la CUCM

Je m'en tiens à un principe simple, l'engagement politique n'est pas là pour garantir un revenu aux élus.

C'est malheureusement trop souvent le cas en France et je me suis opposé lors du dernier conseil communautaire à l'octroi d'une indemnité de représentation de 20.000 euros au président de la CUCM.

Cette enveloppe censée couvrir des frais qu'il engagerait personnellement dans le cadre de l'exercice du mandat intervient en plus des nombreuses indemnités qu'il perçoit déjà, et qui sont précisément là pour ça. Ces 20.000 euros sont une honte.

20.000 euros cela correspond à 2400 euros de plus qu'un SMIC annuel et à quasiment le revenu médian par ménage sur la CUCM (21.600 euros annuels).

Alors que nous avons passé 2 heures à regretter que les politiques publiques essentielles soient rognées en raison des déficits de l'Etat, l'octroi d'une indemnité supplémentaire est inacceptable. Il m'est insupportable de voir qu'en 2024 ces pratiques d'un autre temps perdurent.

Et pour quel résultat sur un territoire qui, démographiquement et socialement subit les échecs d'une politique de toujours plus de dépenses publiques que mêne la même équipe depuis un demi -siècle ?

De nombreux élus m'ont d'ailleurs fait part de leur gêne légitime et de leur souhait de s'opposer à cette délibération. Ils étaient 70, ils ont tous votés pour... Dans un pays si déboussolé, on ne peut même pas compter sur le courage des représentants du peuple. La démocratie dans les assemblées locales est à bout de souffle et le vote sur cette délibération en est la preuve.

Que tout le monde l'ait voté est aussi le signe de la déconnexion accrue entre le peuple et ses représentants.

En réponse m'accuser d'être un "populiste" est du niveau du président de la CUCM. Je n'en attendais pas moins.

Comptez sur moi pour garder ce cap et ces valeurs que, je le sais, nous sommes nombreux à partager.

Je sais qu'un jour, nous parviendrons à faire évoluer ces pratiques et à en revenir à l'essence de l'engagement, la défense de l'intérêt général.