Sécurité
8 juillet 2021
Au Creusot, les parisiens reprennent en main le trafic de stupéfiants
Au Creusot, les « Parisiens » reprennent en main le trafic de stupéfiants (lemonde.fr)
L'article décrit bien la situation, les atouts du Creusot (tels que je les décris depuis 6 ans et sur lesquels seuls les trafiquants s'appuient), et le discours scandaleusement angélique du maire du Creusot.
On appréciera "Situé à 1 heure dix de Paris en TGV et à quarante minutes de Lyon, à proximité de la bretelle d'autoroute A6 et de la RCEA, Le Creusot dispose d'une situation géographique stratégique pour les trafiquants".
La parole du maire du Creusot est, elle, sans surprise, scandaleuse de déni et d'aveuglement.
Ainsi : "Nous sommes une ville calme avec un taux de délinquance d'un à deux points inférieur au reste du département, d'où les baisses constantes d'effectifs au Commissariat." "Quand on demande des renforts, on nous répond qu'il ne se passe rien chez nous. Une police sous-dotée, c'est du bonbon pour les trafiquants". On parle d'un élu déjà en charge de la sécurité en 1995. Il y a 26 ans...
Mais quid d'une police municipale réduite à 5 effectifs pour une ville de 22000 habitants ?
Quid de la volonté de ne jamais stigmatiser les fauteurs de troubles en refusant de développer des moyens supplémentaires pour sécuriser l'espace public ?
Quelle pression la mairie a t'elle exercée sur le ministère de l'intérieur depuis 20 ans ?
Pourquoi ne pas avoir proposé la protection fonctionnelle pour une fonctionnaire agressée par des dealers quelques mois avant les élections et ne pas l'avoir défendue publiquement ?
Pourquoi continuer d'accorder des logements sociaux autrement que par un répugnant clientélisme électoral en fermant les yeux sur les familles de trafiquants qui les occupent ?
La réalité c'est que le trafic s'implante effectivement là où ça semble le plus facile. Là où les autorités publiques ne donnent pas le sentiment de faire respecter les règles et l'ordre mais préfèrent "ne pas faire de vagues" selon l'expression que l'on me répète à chaque coin de rue depuis des années.
Nous pouvons lutter contre le trafic de drogue, mais plutôt que de le déplorer passivement comme dans cet article, agissons enfin !